Brennus mit le siège devant Clusium qui implora l’aide de Rome. Le Sénat députa les trois frères Fabius au chef sénon et lui demandèrent « De quel droit faites-vous la guerre aux Clusiniens ? », Brennus répondit « Du droit du plus fort »…
Il marcha alors sur Rome avec 70 000 combattants et rencontra au confluent du Tibre et de l’Allia les tribuns militaires avec 40 000 hommes levés à la hâte. Le 16 juillet 390 avant notre ère, il défit complètement les Romains qui depuis lors placèrent l’anniversaire de la bataille de l’Allia parmi les jours néfastes. Brennus s’avance sans obstacle vers Rome, y entre, n’y trouve que quatre-vingts vieillards patriciens assis sur leurs chaises curules qui furent massacrés…
Tite Live au livre V de son Histoire Romaine insiste sur le fait que le Capitole ne put être pris parce que des oies consacrées à la déesse Junon auraient prévenus les Romains endormis d’une tentative faite de nuit par les Sénons. Mais une autre tradition transmise par l’érudit Varron, contemporain de Cicéron affirme clairement que le Capitole aussi fut pris et que les Gaulois y restèrent six mois…
Les Romains furent obligés de signer avec Brennus un traité en vertu duquel ils s’engageaient à payer 1 000 livres d’or, à fournir aux Gaulois des vivres et des moyens de transport, à céder une portion de leur territoire et à tenir une porte constamment ouverte en mémoire de l’entrée des Sénons. Lorsqu’on pesa les 1 000 livres d’or, les romains reprochèrent aux Gaulois de se servir de faux
poids. Mais Brennus, loin de les écouter, jeta alors son épée dans la balance en s’écriant « Vae victis ! » (« Malheur aux vaincus ! »). Puis il s’éloigna avec son armée en suivant les rives du Tibre et retourna vers l’Adriatique.
Rome prendra sa revanche un siècle après en annexant le territoire des Sénons d’Italie et en fondant la colonie de Sena Gallica devenue Senigallia.